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Stefan Zweig naît le 28 novembre 1881 à Vienne au sein d’une famille aisée d’origine juive, mais il grandit dans un climat laïc. Après une scolarité mal vécue, car trop rigide, il obtient son baccalauréat en 1900. Le jeune homme fait alors un choix : ce sera l’écriture.
Il compose de nombreux poèmes, qu’il reniera par la suite, et publie ses premiers textes dans le Neue Freie Presse, l’un des principaux quotidiens austro-hongrois de l’époque. Tout juste auréolé de ses premiers succès littéraires, il poursuit sa formation artistique dans les cercles avant-gardistes européens, à Berlin, Paris, Bruxelles ou encore Londres. Il étudie l’œuvre de l’écrivain russe Dostoïevski, il s’enthousiasme pour le peintre Munch, il se lie d’amitié avec Jules Romains et le poète belge Émile Verhaeren. C’est également un traducteur très actif. En 1904, il obtient son doctorat de philosophie à l’université de Vienne. Cette même année est publié son premier recueil de nouvelles, L’Amour d’Erika Ewald. Il devient un auteur apprécié (un second volume de nouvelles, Première expérience, paraît en 1911) et rédige la biographie d’Émile Verhaeren (publiée en 1910). Il s’essaye aussi au théâtre avec Thersite (1907) et La Maison au bord de la mer (1911). En 1908, Zweig entame une correspondance avec Freud, puis avec l’écrivain français Romain Rolland (1910). Une profonde amitié liera les deux hommes qui partagent les mêmes idéaux pacifistes et humanistes.
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 le ravage moralement. Grâce à Romain Rolland, il surmonte sa profonde déception et accomplit son devoir militaire dans les services administratifs. À Salzbourg où il s’installe ensuite avec son épouse Friderike, Zweig poursuit son intense activité de biographe qui lui apporte une grande renommée littéraire. Après l’armistice, il voyage beaucoup pour promouvoir ses convictions pacifistes, et rédige la biographie de Romain Rolland (1921). Il fréquente l’avant-garde littéraire et picturale de l’après-guerre et connaît le succès avec son recueil de nouvelles Amok (1922). Parallèlement, le cinéma s’intéresse à son œuvre : plus de dix-huit films seront tirés de ses écrits.
De Salzbourg, Zweig assiste avec effroi à l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933. Sa judéité, jusque-là peu revendiquée, devient plus présente à son esprit et dans son œuvre. La persécution des juifs et le déchirement imminent de l’Europe le plongent dans une dépression dont il ne sortira plus. Il voit le livret de l’opéra La Femme silencieuse, écrit pour Richard Strauss, mis à l’index par les autorités nazies. Ses livres seront ensuite brûlés sur les places publiques allemandes. Stefan Zweig choisit l’exil. Profitant de recherches pour une biographie de Marie Stuart, il s’installe à Londres en 1934. Il divorce et épouse en 1939 sa jeune secrétaire Charlotte Elizabeth Altmann, dite Lotte. L’annexion de l’Autriche par Hitler le prive de sa nationalité autrichienne. Malgré l’obtention de la nationalité britannique en 1940, il se sent apatride. Pessimiste par tempérament, pathologiquement dépressif, il ne trouvera plus le repos de l’âme. La déflagration mondiale le terrifie et l’entrée en guerre de l’URSS et des États-Unis en 1941 ne le rassure nullement. Fatigué et désabusé, il s’installe au Brésil avec Lotte. Vaine tentative : il s’enfonce de plus en plus dans la dépression, la santé précaire de son épouse et l’évolution du conflit n’arrangeant rien. Stefan Zweig et Lotte se suicident en ingérant des barbituriques le 22 février 1942.
https://www.lumni.fr/article/biographie-et-chronologie-de-stefan-zweig
Le joueur d'échecs de Stefan Zweig, Version intégrale, audio
Emission France Inter
Aujourd'hui, une émission consacrée à l'un des auteurs majeurs du XXème siècle : Stefan Zweig, brillant nouvelliste, auteur d'un seul et unique roman, mais aussi biographe et historien. Né en 1881 dans la bourgeoisie juive de Vienne, l'auteur du Joueur d'échecs est un humaniste convaincu. C'est d'ailleurs au nom de cet humanisme qu'il s'exilera pour fuir la domination hitlérienne. En Angleterre, puis aux Etats-Unis et enfin au Brésil, au début des années 1940. En 1942, face à la mondialisation du conflit, il se suicide avec sa femme dans leur maison de Pétropolis. Il laisse derrière lui une vaste oeuvre littéraire, que nous allons parcourir ce soir. Avec des extraits de : Vingt quatre heures de la vie d'une femme (1927), éd. Le Livre de poche, traduit par Olivier Bournac et Alzir Hella La Confusion des sentiments, éd. Stock, coll. "La Cosmopolite", traduit par Olivier Bournac et Alzir Hella Le voyage dans le passé, éd. Grasset, traduit par Baptiste Touverey, 2008 La Pitié dangereuse, ou l'impatience du coeur (1939), éd. Grasset, traduit par Alzir Hella, Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent Le joueur d'échecs (1943), in Stefan Zweig, romans et nouvelles, I, éd. Le Livre de poche, coll. "La Pochotèque", traduit par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent Le Monde d'hier, souvenirs d'un européen, éd. Le Livre de poche, traduit par Serge Niemetz Avec les voix de Pierre Cot, Dominique Bona, Fanny Ardant (archives INA)
https://www.franceinter.fr/emissions/ca-peut-pas-faire-de-mal/ca-peut-pas-faire-de-mal-25-juillet-2011
le jeu d'échecs : Présentation de la BNF (cliquer sur l'image)
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Le jeu d'échecs : Dossier France Culture (cliquer sur l'image)
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Lecture et explications
Il compose de nombreux poèmes, qu’il reniera par la suite, et publie ses premiers textes dans le Neue Freie Presse, l’un des principaux quotidiens austro-hongrois de l’époque. Tout juste auréolé de ses premiers succès littéraires, il poursuit sa formation artistique dans les cercles avant-gardistes européens, à Berlin, Paris, Bruxelles ou encore Londres. Il étudie l’œuvre de l’écrivain russe Dostoïevski, il s’enthousiasme pour le peintre Munch, il se lie d’amitié avec Jules Romains et le poète belge Émile Verhaeren. C’est également un traducteur très actif. En 1904, il obtient son doctorat de philosophie à l’université de Vienne. Cette même année est publié son premier recueil de nouvelles, L’Amour d’Erika Ewald. Il devient un auteur apprécié (un second volume de nouvelles, Première expérience, paraît en 1911) et rédige la biographie d’Émile Verhaeren (publiée en 1910). Il s’essaye aussi au théâtre avec Thersite (1907) et La Maison au bord de la mer (1911). En 1908, Zweig entame une correspondance avec Freud, puis avec l’écrivain français Romain Rolland (1910). Une profonde amitié liera les deux hommes qui partagent les mêmes idéaux pacifistes et humanistes.
Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 le ravage moralement. Grâce à Romain Rolland, il surmonte sa profonde déception et accomplit son devoir militaire dans les services administratifs. À Salzbourg où il s’installe ensuite avec son épouse Friderike, Zweig poursuit son intense activité de biographe qui lui apporte une grande renommée littéraire. Après l’armistice, il voyage beaucoup pour promouvoir ses convictions pacifistes, et rédige la biographie de Romain Rolland (1921). Il fréquente l’avant-garde littéraire et picturale de l’après-guerre et connaît le succès avec son recueil de nouvelles Amok (1922). Parallèlement, le cinéma s’intéresse à son œuvre : plus de dix-huit films seront tirés de ses écrits.
De Salzbourg, Zweig assiste avec effroi à l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933. Sa judéité, jusque-là peu revendiquée, devient plus présente à son esprit et dans son œuvre. La persécution des juifs et le déchirement imminent de l’Europe le plongent dans une dépression dont il ne sortira plus. Il voit le livret de l’opéra La Femme silencieuse, écrit pour Richard Strauss, mis à l’index par les autorités nazies. Ses livres seront ensuite brûlés sur les places publiques allemandes. Stefan Zweig choisit l’exil. Profitant de recherches pour une biographie de Marie Stuart, il s’installe à Londres en 1934. Il divorce et épouse en 1939 sa jeune secrétaire Charlotte Elizabeth Altmann, dite Lotte. L’annexion de l’Autriche par Hitler le prive de sa nationalité autrichienne. Malgré l’obtention de la nationalité britannique en 1940, il se sent apatride. Pessimiste par tempérament, pathologiquement dépressif, il ne trouvera plus le repos de l’âme. La déflagration mondiale le terrifie et l’entrée en guerre de l’URSS et des États-Unis en 1941 ne le rassure nullement. Fatigué et désabusé, il s’installe au Brésil avec Lotte. Vaine tentative : il s’enfonce de plus en plus dans la dépression, la santé précaire de son épouse et l’évolution du conflit n’arrangeant rien. Stefan Zweig et Lotte se suicident en ingérant des barbituriques le 22 février 1942.
https://www.lumni.fr/article/biographie-et-chronologie-de-stefan-zweig
Le joueur d'échecs de Stefan Zweig, Version intégrale, audio
Emission France Inter
Aujourd'hui, une émission consacrée à l'un des auteurs majeurs du XXème siècle : Stefan Zweig, brillant nouvelliste, auteur d'un seul et unique roman, mais aussi biographe et historien. Né en 1881 dans la bourgeoisie juive de Vienne, l'auteur du Joueur d'échecs est un humaniste convaincu. C'est d'ailleurs au nom de cet humanisme qu'il s'exilera pour fuir la domination hitlérienne. En Angleterre, puis aux Etats-Unis et enfin au Brésil, au début des années 1940. En 1942, face à la mondialisation du conflit, il se suicide avec sa femme dans leur maison de Pétropolis. Il laisse derrière lui une vaste oeuvre littéraire, que nous allons parcourir ce soir. Avec des extraits de : Vingt quatre heures de la vie d'une femme (1927), éd. Le Livre de poche, traduit par Olivier Bournac et Alzir Hella La Confusion des sentiments, éd. Stock, coll. "La Cosmopolite", traduit par Olivier Bournac et Alzir Hella Le voyage dans le passé, éd. Grasset, traduit par Baptiste Touverey, 2008 La Pitié dangereuse, ou l'impatience du coeur (1939), éd. Grasset, traduit par Alzir Hella, Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent Le joueur d'échecs (1943), in Stefan Zweig, romans et nouvelles, I, éd. Le Livre de poche, coll. "La Pochotèque", traduit par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent Le Monde d'hier, souvenirs d'un européen, éd. Le Livre de poche, traduit par Serge Niemetz Avec les voix de Pierre Cot, Dominique Bona, Fanny Ardant (archives INA)
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