Qu'est ce que les vanités?

« Vanité des vanités, tout est vanité » Ecclésiaste 1 :2

Les vanités sont un genre particulier de peinture, plus souvent des natures mortes, qui s’affirme au début du XVIIe siècle aux Pays-Bas. Dans les vanités, sont représentés des objets allégoriques fortement symboliques : le crâne qui symbolise la mort, la bougie allumée, allégorie de la vie ou de la connaissance, le sablier, image du temps et les fleurs fanées, métaphore de la vieillesse.
Ces symboles rappellent aux spectateurs le caractère inéluctable de la mort, la fuite du temps, l’éphémérité de l’existence, de la beauté et de la jeunesse. Ces objets évoquent également la futilité des biens et des plaisirs terrestres

« Memento Mori » est une locution latine signifiant « souviens-toi que tu vas mourir » et exprimant la vanité des biens et plaisirs terrestres. Dans l’Antiquité romaine, cette phrase était prononcée par les esclaves aux généraux victorieux lors de leur triomphe afin de leur rappeler leur condition humaine. Tout comme les vanités, elle rappelle le caractère précaire et vain de la vie.


L’Ecclésiaste (traduction de l’hébreu « Qohéleth », qui signifie « l’homme de l’assemblée », « le prédicateur ») fait partie des « Livres de sagesse » de l’Ancien Testament. Il a été écrit vers 250 avant Jésus-Christ. Le texte, d’une tonalité pessimiste, est une réponse indirecte à la question que les Juifs se posaient alors face à l’influence de la culture hellénique : la joie de vivre proposée par les Grecs est-elle réalité ou illusion ?



« Vanité des vanités, dit Qohéleth,
Vanité des vanités, tout est vanité.

Prologue :
Quel profit y a-t-il pour l’homme
De tout le travail qu’il fait sous le soleil ?
Un âge s’en va, un autre vient,
Et la terre subsiste toujours.
Le soleil se lève et le soleil se couche,
Il aspire à ce lieu d’où il se lève.
Le vent va vers le midi et tourne vers le nord,
Le vent tourne, tourne et s’en va,
Et le vent reprend ses tours.
Tous les torrents vont vers la mer,
Et la mer n’est pas remplie ;
Vers le lieu où vont les torrents,
Là-bas, ils s’en vont de nouveau.
Tous les mots sont usés, on ne peut plus les dire,
L’œil ne se contente pas de ce qu’il voit,
Et l’oreille ne se remplit pas de ce qu’elle entend.
Ce qui a été, c’est ce qui sera,
Ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera :
Rien de nouveau sous le soleil !
S’il est une chose dont on puisse dire :
« Voyez, c’est nouveau, cela ! »
-cela existe déjà depuis les siècles qui nous ont précédés.
Il n’y a aucun souvenir des temps anciens ;
Quant aux suivants qui viendront,
Il ne restera d’eux aucun souvenir
Chez ceux qui viendront après. » (…)